Perrine Desproges et Cécile Thomas

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Durée : 1h
Lecture dédicace avec les auteures Perrine Desproges et Cécile Thomas pour Desproges par Desproges.

Perrine Desproges

Fille de l’humoriste Pierre Desproges, Perrine Desproges est née en 1977. Récemment, elle
publie Desproges par Desproges (éd. du Courroux, 2017), un ouvrage composé d’entretiens
et de documents issus des archives personnelles de son père comme des manuscrits, des
photos, des correspondances, des textes inédits, des interviews… Une façon de plonger dans
l’univers de ce personnage complexe.

Desproges par Desproges

Desproges comme vous ne l’avez jamais lu ! Ce premier ouvrage illustré sur Desproges se compose d’entretiens et de centaines de documents rares issus de ses archives personnelles : manuscrits, photos, correspondances, textes inédits, interviews exhumées…

Dans sa correspondance, s’esquisse déjà le Desproges en devenir : sa drôlerie, son mordant, son plaisir de la belle langue et son goût de l’absurde. On lit la rage du troufion pendant la guerre d’Algérie, l’exaltation de l’amoureux, son lyrisme, et, toujours, l’humour en contrepoint.
Au fil de ses chansons de jeunesse, de ses reportages à L’Aurore ou de ses contes écrits pour Tonus, le quotidien du médecin, on découvre le Pierre potache, journaliste en herbe, puis le papa poule.
Enfin se dessine sous un nouveau jour le Desproges que nous connaissons mieux, à travers ses articles de Pilote, Le Nouvel Observateur, Charlie Hebdo, ses parodies dans 30 millions d’amis, ses vraies et fausses publicités, ses collages cocasses, ses correspondances imaginaires : du tailleur de Napoléon à l’Empereur, de Staline au colonel Gorski, d’Himmler à Landru…

Ses incroyables archives nous dévoilent les points cardinaux de son existence : l’écriture, toujours, sa joie à pourfendre les idées reçues et les bons sentiments, et sa jubilation à ne pas être compris des imbéciles.
Ce livre nous éclaire sur ce personnage complexe et parfois paradoxal : cet épicurien à l’imagination foisonnante, « perturbé congénital, névrosé et psychotique’, qui soigne son angoisse de la mort par un humour dévastateur.

Jean-Bernard Pouy

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Durée : 1h
Invité : Jean-Bernard Pouy, accompagné de Sanseverino et de ses musiciens
Lecture de l’ouvrage Mes soirs sans tweet dont on ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec Mai 68.

Jean-Bernard-Pouy

Né en 1946 à Paris, Jean-Bernard Pouy est un écrivain de romans noirs. En 2008, il reçoit le Grand Prix de l’Humour Noir. Il est le créateur du personnage Gabriel Lecouvreur, dit Le Poulpe et également adepte de l’Oulipo. En 2006, il devient président d’honneur du prix polar lycéen d’Aubusson et directeur de collection de Suite noire aux Éditions La Branche. Ma ZAD (Gallimard, 2018) et Mes soirs sans tweet (Folies d’Encre, 2018) sont deux de ses dernières œuvres.

Mes soirs sans tweet

En 2008, Bernard était contraint de suivre le rituel du déjeuner dominical que ses enfants avaient réinstauré. En 2018, les choses ont changé avec l’irruption du smartphone et du tweet intempestif. Bernard s’est acheté un iPhone et engage une conversation avec ses enfants par portables interposés.

Luis Sepúlveda

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LECTURE ET DÉDICACE
Invité: Luis Sepúlveda
Durée 1h
Le XXe siècle a quelque chose d’Homérique. Il a connu quelques monstres, figures politiques qu’ont combattu des héros souvent méconnus. 
Luis Sepúlveda nous raconte quelques monstruosités de l’histoire du XXe siècle, à travers la présentation de son dernier livre “La Fin de l’Histoire” (Éditions Métailié – Noir – 2017), traduction David Fauquemberg.

Luis Sepúlveda

Luis Sepúlveda est né le 4 octobre 1949 à Ovalle, dans le nord du Chili. Étudiant, il est emprisonné sous le régime de Pinochet pendant deux ans et demi. Libéré puis exilé, il voyage à travers l’Amérique latine et fonde des groupes théâtraux en Équateur, au Pérou et en Colombie.
En 1978 il participe à une recherche de l’UNESCO sur « l’impact de la colonisation sur les populations amazoniennes » et passe un an chez les indiens shuars.
En 1982 il s’installe en Allemagne jusqu’en 1996. Depuis 1996 il vit dans le nord de l’Espagne à Gijón (Asturies). Il a reçu le prix de poésie Gabriela Mistral en 1976, le prix Casa de las Americas en 1979, le prix international de Radio-théâtre de la Radio espagnole en 1990, le prix du court-métrage de télévision de TV Espagne en 1991. Ses œuvres sont aujourd’hui des best-sellers mondiaux.
Il écrit des chroniques dans El País en Espagne et dans divers journaux italiens.
Le Vieux qui lisait des romans d’amour, son premier roman traduit en français, a reçu le Prix France Culture du roman étranger en 1992 ainsi que le Prix Relais H du roman d’évasion et connaît un très grand succès dans le monde entier, il est traduit en 35 langues.
Luis Sepúlveda est le fondateur du Salon du Livre ibéro-américain de Gijón (Espagne) destiné à promouvoir la rencontre entre les auteurs, les éditeurs et les libraires latino-américains et leurs homologues européens.

Il a également assuré en 2001 la mise en scène de Nowhere, film tiré du conte, Actes de Tola, extrait du recueil Rendez-vous d’amour dans un pays en guerre. Et divers documentaires.

“La fin de l’histoire” – Ce qu’en dit l’éditeur

« La littérature raconte ce que l’histoire officielle dissimule. »     Luis Sepúlveda

Juan Belmonte a déposé les armes depuis des années, il vit en Patagonie près de la mer avec sa compagne, Verónica, qui ne s’est pas encore complètement relevée des tortures qu’elle a subies sous la dictature de Pinochet. Mais les services secrets russes qui connaissent ses talents de guérillero et de sniper vont le forcer à leur prêter main forte.

À l’autre bout du monde, un groupe de cosaques nostalgiques a décidé de libérer le descendant du dernier ataman, Miguel Krassnoff. Fils des cosaques russes qui ont participé à la Deuxième Guerre mondiale dans les régiments SS, Krassnoff est devenu général de l’armée de Pinochet, avant d’être emprisonné à Santiago pour sa participation à la répression et à la torture pendant la dictature militaire. Et Belmonte a de bons motifs de haïr “le cosaque”, des motifs très personnels.

De la Russie de Trotski au Chili de Pinochet, de l’Allemagne d’Hitler à la Patagonie d’aujourd’hui, La Fin de l’histoire traverse le XXe siècle tout entier.

Chantal Stoman

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LECTURE DÉDICACE
Invitée: Chantal Stoman
Durée : 1 h
La photographie est devenue centrale dans nos modes de communication. Qui a appris à la lire?
Chantal Stoman raconte “Jérusalem” (Portraits de Villes –  Editions Be-Pôles, 2016). Lire la ville à travers l’image, un engagement.

Chantal Stoman
Chantal Stoman est une photographe française qui vit et travaille à Paris. Son travail se penche sur l’humain dans la ville.

Après un long parcours international en tant que photographe de mode, depuis 2005 le travail de Chantal Stoman s’inscrit dans une démarche personnelle qui lui a permis d’acquérir une reconnaissance dans le monde de l’art. Lors d’un séjour au Japon, fasciné par la relation particulière que les femmes japonnaises entretiennent avec le luxe et la mode, la photographe décide de débuter un projet personnel, A WOMAN’S OBSESSION.

Élargissant sa focale, c’est ensuite depuis les autoroutes aériennes qu’elle s’attache à observer l’humanité qui se cache au coeur des grandes villes avec LOST HIGHWAY, A PHOTO PROJECT. Tokyo, Sao Paulo, Le Caire, Hong Kong, Bombay, LOST HIGHWAY raconte cette part commune à toutes les grandes citées, là où les frontières n’existent plus.

La passion pour le contemporain, et son incarnation la plus massive – la “ville monde”, en extension continue de Tokyo jusqu’à Sao Paulo – n’ont pas entamé de sensibilité à son regard pour la ville verticale, celle qui se donne à voir et à vivre dans l’épaisseur du temps.

Le travail de Chantal Stoman a ensuite été réalisé à Rome puis à Jérusalem, avec ses projets L’IMAGE CULTE et WALKING DISTANCE témoigne de son tropisme vers les “villes mythes”. Ces villes qui racontent, dans le profond, une histoire et qui font l’Histoire. L’attention au détail, – la traque d’un sens, logé parfois dans une boîte aux lettre – introduisent une interrogation, une réflexion, un suspens poétique, ajoutant à la photographie la promesse d’une suite.

“Jérusalem” (Portraits de Villes –  Editions Be-Pôles, 2016)
Pour ce nouveau “Portraits de Villes”, Chantal Stoman nous invite à déambuler dans une cité riche de 3.000 ans d’histoire: Jérusalem. Elle s’attache aux détails qui en font sa spécificité, qui symbolisent l’harmonie et la vie. Ce voyage est comme une fenêtre que l’on ouvre vers l’ailleurs, vers l’autre. Un courant d’air chaud traverse la fenêtre de sa chambre, Chantal Stoman est à Jérusalem. Une ville qu’elle connaît, qu’elle aime. Elle nous la fait découvrir à travers ce qu’elle nomme le Walking Distance : il n’y a plus d’Est, plus d’Ouest. C’est un voyage qui soude la ville et les cultures avec douceur, chaleur et espoir. Il reste une Jérusalem unie et prête à partager ses secrets d’un bout à l’autre mais surtout au détour de cette rue… Celle qui contient toutes les rues de ville. Au fil des pages, les photos, prises à l’argentique, s’associent comme les pièces éparpillées d’un puzzle oublié pour nous guider dans cette ville de vents et de lumières. Au hasard de cette ballade contemplative l’objectif de Chantal fait parler la pierre blanche de Jérusalem ; une roche mythique et incontournable qui unie l’antique cité et lui donne ce visage si lumineux. Partout notre regard se pose sur une ville qui esquisse les contours de la vie sans réellement la montrer. Comme déshumanisée et pourtant si humaine, Chantal Stoman suggère l’humain plus qu’elle ne le photographie. Ici, la main sur le visage, là-bas, une silhouette qui se reflète dans la vitrine, au loin un homme de dos, un enfant qui marche… Ici, la rencontre ne sera jamais frontale dans ce que la photographe qualifie de  » ville la plus médiatisée du monde « . Finalement, la vie se concrétise au travers du linge qui sèche à tous vents, des morceaux de pain laissés en offrandes pour les nécessiteux, d’un livre ouvert sur le sol… Le Jérusalem de Chantal Stoman est fait de jeux d’ombres comme autant de pleins et de déliés auxquels s’ajoutent les indices d’un quotidien que nous n’aurons pas le droit de voir. On se retrouve devant un mur, une fenêtre, une porte, des volets, une grille… L’importance de ces humbles et communs éléments architecturaux font de Jérusalem, la ville des seuils, des transitions entre un dedans et un dehors, entre un monde et un autre, rappelant sans cesse ce jeu de passages entre une Jérusalem céleste et terrestre. Puis, on lève la tête vers ce ciel bleu, interminable, strié d’un jaune soleil qui ne cesse de briller. Soudain, les portes closes de la vieille ville s’ouvrent sur des collines baignées d’une lumière dorée. En laissant notre regard embrasser les paysages qui entourent Jérusalem, Chantal fait de ce voyage sur papier une expérience intime.

Christian Bruel -Soirée monstre

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SOIRÉE D’OUVERTURE
Invité: Christian Bruel
Durée: 3 h
Discussions, dédicaces et buffet assurés. Le panorama d’un parcours dans le monde des livres.
Une soirée monstre, des albums à partager!
Un invité à casquettes multiples et donc à plusieurs têtes. Sans parler du nombre de ses mains, voire de ses langues… Un ogre du paysage littéraire français: un homme au sourire qui mord, pensez donc! Un moment festif pour voir et acquérir des albums introuvables à l’état neuf, des éditions originales et d’autres moins rares, de l’éditeur.

Né le 23 avril 1948 à Paris, Christian Bruel, après des études supérieures de psycho-sociologie et de linguistique, crée et anime les éditions Le Sourire qui mord (1976-1996) avant de fonder les éditions Être en 1997. Il a été président du Groupe des éditeurs de jeunesse au Syndicat national de l’édition de 1992 à 1996 et est actuellement secrétaire adjoint de l’agence Quand les livres relient et vice-président du Centre de promotion du livre de jeunesse (qui organise le Salon de Montreuil).

Écrivain, concepteur d’albums, commissaire d’expositions, auteur d’études critiques, il assure des formations en littérature de jeunesse et en sémiologie.

Grand prix de littérature de jeunesse de la Ville de Parisen 1991 pour l’ensemble de son œuvre, Christian Bruel est l’auteur d’une cinquantaine d’albums, d’un ouvrage sur les jeux non compétitifs, Jouer pour changer, d’un “photo-roman” publié en 1992, La Mémoire des scorpions
avec 360 photographies de Xavier Lambours et de deux monographies (épuisées): l’une Nicole Claveloux & Compagnie, éditée en 1995, l’autre, Anthony Browne, publiée en novembre 2001 aux éditions être dans la collection “Boitazoutils”.

Il a aussi réuni et édité en deux recueils (2006), les textes et l’iconographie des comptines les plus impertinentes du répertoire clandestin des enfants :
Quand serons-nous sages ? Jamais, jamais, jamais
Quand serons-nous diables ? Toujours, toujours,  toujours. 

Douze des albums publiés par Christian Bruel figurent désormais au catalogue des éditions Thierry Magnier (dont Histoire de Julie qui avait une ombre de garçon, Alboum, Les Chatouilles et L’Heure des parents).

En octobre 2016, les éditions Thierry Magnier ont publié son nouveau livre
D’ici là, un genre d’utopie, un album co-réalisé avec Katy Couprie.

Des livres entre dents de lait et dents de sagesse…

Illustrés par Nicole Claveloux, Anne Bozellec, Ingri Egeberg, Gerda Dendooven, Nadia Budde, Ingrid Godon, Katy Couprie, Sophie Dutertre, Susanne Janssen, Judith Ganter, Gosia Machon, Christelle Enault, Ben-Ami Koller, Pef, Paul Cox, Zaven Paré, John Coven, Bernard Bonhomme, Philippe Weisbecker, Wolf Erlbruch et beaucoup d’autres, les livres édités par Christian Bruel pendant près de quarante ans considèrent les enfants comme des lecteurs à part entière qui méritent des points de vue non-altérés sur le monde.

Parmi les livres édités par Christian Bruel, La Grande Question de Wolf Erlbruch a reçu en 2004, le Grand Prix Fiction de la Foire internationale du livre de jeunesse de Bologne. Et Hansel et Gretel (Grimm/Susanne Janssen) s’est vu primer au Portugal, par la biennale Illustrarte en 2007 et à la Foire internationale du livre de Francfort, en 2008.

JEAN-MICHEL MOREL

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Lecture d’extraits de Le Train des Kennedy de Jean-Michel Morel (Éditions Folies d’Encre – 2016)
Par les Fabulous Lectors of Montreuil, en présence de l’auteur
Durée: 1h
Lecture suivie d’une séance de dédicace et d’un buffet
Un million d’Américains se sont rassemblés sur le passage de la dépouille de Robert Kennedy, assassiné le 5 juin 1968, et transportée, en train, de New York à Washington. Parmi ce million, il y a John, Sterling, Wendy, Carl, Frank, Peter, Cindy, Marcus et Daniel. Ils racontent l’attente du train, leurs vies, leurs soucis, ce que représentait Bob, pour lui même, pour eux, pour l’Amérique. Leurs mots sont les mots des presque anonymes, ceux qui font l’histoire et construisent les mythologies comme des ponts d’une époque à une autre.
Né à Paris, en 1947, après des études d’histoire du cinéma et de linguistique, Jean Michel Morel occupe consécutivement les fonctions de directeur des affaires culturelles à Montreuil-sous-bois, Cergy Pontoise et, depuis novembre 2003, à Tremblay-en-France. Au début des années 2000, il publie chez Flammarion un premier roman (Les Porteurs d’orage), un album pour la jeunesse (Makha Kishu, l’homme qui voulait posséder tous les chevaux) aux éditions Points de suspension, puis un second roman chez Stock (Le prix du pardon).

ALAIN GLUCKSTEIN

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Lecture d’extraits de Pour la Galerie d’Alain Gluckstein (Éditions Folies d’Encre – 2016)
Par les Fabulous Lectors of Montreuil, en présence de l’auteur
Durée: 1h
Lecture suivie d’une séance de dédicace et d’un buffet

Ray Dub, alias Rayé-du-Barreau, alias Cousin Tom, le vieil émir Farouk, deux Inuits chaussées en fourrure de saintbernard, un Grec qui fait de la choucroute hallal le mardi en hiver, Trois-Étoiles, Oncle Jérémias métamorphosé en rat, ou l’inverse, les Épouses et Concubines, Numéro Huit, Majordome en chemise rose malgré le froid vif, Monsieur Dédé et Madame Lili (celle qui a tellement d’argent qu’elle pourrait reconstruire les tours du square Lénine en or massif avec des poignées de porte en diamant sans que son banquier s’en rende davantage compte que toi s’il manque une courge à ton cageot, et dont toute ressemblance avec une certaine Liliane B. serait le pur fruit d’un fucking hasard) constituent, entre autres, la galerie des personnages de ce roman. On pourrait se contenter de les regarder défiler tranquillement dans la neige des allées sans nom de la Noue s’il n’y avait pas sous leurs pieds, sous les nôtres donc, assez de plutonium pour faire tout sauter ici à Montreuil, et à Bagnolet aussi, à Paris-Centre, et bien au-delà…

Ce roman est le quatrième volet surnuméraire d’une trilogie, désormais mythique, commencée en 2006 avec “Dernier novembre à la Noue”. Les lecteurs des précédents opus se réjouiront de ces retrouvailles avec son héros, le Suisse, dans ses efforts pour s’échapper de la Noue, cité de Montreuil-sous-Bois. Mais on peut le lire indépendamment des titres précédents. Le comprendre même. Voire en tirer un plaisir très vif.

« Un jour, mon psy, ou un ami, ou ma femme m’a dit que j’écrirais bien mieux si j’arrêtais de plaisanter là aussi, si je me mettais à me prendre au sérieux. »

Alain Gluckstein (“abécédaire incomplet de l’humour juif”)