Luc Lang

Suite

27 mai 2017 20:00

Auditorium du Conservatoire

13 Avenue de la Résistance 93100 Montreuil

    LECTURE – MUSIQUE
    Invité: Luc Lang
    Durée : 1 h 30
    Une vie monstrueusement retournée comme un champ de betteraves…
    Lecture musicale par l’auteur, de “L’Autoroute” (Stock – 2014), accompagné par Stefan Oliva au piano jazz et Jean-Philippe Viret à la contrebasse.

    Luc Lang Romancier
    – Voyage sur la ligne d’horizon Gallimard 1988 (prix Freustié) Folio 3178
    – Liverpool marée haute Gallimard 1991
    – Furies Gallimard 1995
    – 1600 ventres (Fayard) 1998, prix Goncourt des Lycéens Folio 3339
    – Les Indiens (Stock) 2001 Folio 3877
    – 11 septembre mon amour (Stock) 2003
    – La fin des paysages (Stock) 2006 Folio 4660
    – Cruels, 13 (Stock) 2007
    – Esprit chien (Stock) 2010
    – Mother (Stock ) 2012 Folio 5801
    – L’Autoroute (Stock) 2014
    – Au commencement du septième jour (Stock) 2016

    Il a également publié des essais sur l’art et la littérature contemporain :
    – Les Invisibles, 12 récits sur l’art contemporain Edition du regard 2002
    – Notes pour une poétique du roman Edition Inventaire-invention 2003
    – Délit de fiction Gallimard essai 2011

    Jean-Philippe Viret Contrebassiste,  compositeur
    Eclectique et curieux, Jean-Philippe Viret a partagé la scène avec de nombreux musiciens sans à priori  stylistique. ( Emmanuel Bex, Simon Goubert, Marc Ducret, Lee Konnitz, , Bill Carrothers, Dave Liebmann, Kenny Wheeler…)

    Membre de l’Orchestre de contrebasses depuis 1981,  il rejoint de 1989 à 1997 le trio de Stéphane Grappelli.

    Déjà nommé en 2003 , il remporte avec le “trio Viret”(Edouard Ferlet, Fabrice Moreau) le prix de la formation instrumentale aux Victoires de la musique.

    Il dirige également le trio “60% de matière grave”( Eric Seva / sax basse , François Thuillier / Tuba) ainsi que le quatuor à cordes “Supplément d’âme” ( Sebastien Surel / vl , David Gaillard / al , Eric-Maria Couturier / vlc ) .

    Avec neufs albums à son actif, sa musique est reconnue comme étant à la fois exigeante et accessible.
    http://jeanphilippeviret.com/

    STEPHAN OLIVA Pianiste, compositeur, improvisateur.
    Stéphan Oliva se fait remarquer en 1991 en enregistrant avec son trio (Claude Tchamitchian à la contrebasse et Jean-Pierre Jullian à la batterie) le disque « Novembre ». Il obtient en 1992 le Django d’Or « espoir de l’année 92 ».

    En 1996, il enregistre et se produit en trio, avec Bruno Chevillon à la contrebasse et François Merville à la batterie, un hommage à la musique de Bill Evans.

    En 1998, il enregistre un album en solo pour la série Jazz’n (e)motion (improvisation sur des musiques de films).

    En 1997 commence une collaboration avec le batteur Paul Motian et le contrebassiste Bruno Chevillon; Deux albums sont enregistrés, Fantasm et Intérieur nuit.

    Avec le pianiste François Raulin, il enregistre deux albums consacrés à la musique de Lennie Tristano: un en duo (Tristano, 1999 ) et l’autre en sextet (Sept variations sur Lennie Tristano,

    2002). Ils poursuivent leur collaboration avec Echoes of Spring en hommage aux pionniers du

    jazz et récemment, Correspondances (2016), à nouveau en duo.

    En 2003, il enregistre en quintet l’album « Itinéraire Imaginaire ».

    Il accompagne aussi les chanteuses Linda Sharrock, Suzanne Abbuehl et Youn Sun Nah.

    Il travaille régulièrement avec l’actrice et chanteuse Hanna Schygulla (Marieluise un récit) et la trapéziste danseuse aérienne Mélissa Von Vépy (Miroir Miroir créé au Festival d’Avignon en 2009 et j’ai horreur du printemps créé au Pulp Festival en 2015 autour de la bande dessinée culte Le Petit Cirque de Fred).

    Stéphan Oliva a aussi écrit les musiques des films de Jacques Maillot (Froid comme l’été, Les Liens Du Sang, Un Singe Sur Le Dos, La Mer A Boire) et il accompagne de nombreux ciné concerts. Il enregistre plusieurs disques en piano solo consacrés au septième art (Ghosts of Bernard Herrmann, Film Noir, Vaguement Godard) et travaille avec le vidéaste Philippe Truffault autour du film noir.

    2016 marque un retour au jazz avec un nouveau trio créé à l’Europa Jazz Festival avec Sébastien Boisseau à la contrebasse et le batteur américain Tom Rainey.

    Le disque Gershwin est le fruit d’une longue collaboration avec le clarinettiste Jean-Marc Foltz avec qui il travaille depuis une quinzaine d’années (Pandore, Soffio di Scelsi, Visions Fugitives).

    On peut également l’entendre dans les projets de l’altiste Guillaume Roy (avec Atsushi Sakai au violoncelle) et dans l’Acoustic Lousadzak de Claude Tchamitchian (Need Eden) ainsi que dans le projet Nouvelle Terre du saxophoniste Christophe Monniot.

    En 2017 il collabore avec la dessinatrice de bande dessinée Florence Cestac pour un spectacle intitulé Comic Strip Blues, et avec l’écrivain Luc Lang autour de son roman L’Autoroute, avec le contrebassiste Jean-Philippe Viret.

    Son dernier disque, Princess, avec la chanteuse Susanne Abbuehl et le percussionniste Øvind Hegg Lunde, s’inspire de l’œuvre du clarinettiste Jimmy Giuffre.

    “L’Autoroute” (Stock – 2014)

    « C’est à l’instant précis où je me demandais s’il fallait encore attendre le dernier train d’Armentières ou chercher une chambre d’hôtel dans cette petite ville baignée d’une neige précoce, déjà grise et liquide, qu’elle m’aborda avec son compagnon. »

    Elle c’est Thérèse, lui c’est Lucien, un couple que la vie n’aurait pu réunir sans le décès d’une tante et l’héritage de sa propriété à la sortie d’Orchies, tout près de l’autoroute, au bord des champs. Fred, le narrateur, est un saisonnier, il passe ses nuits d’automne dans les plaines du Nord, au volant d’une arracheuse à déterrer des hectares de betteraves, et dans sa tête résonnent des mélodies de jazz qui lui donnent la certitude qu’un jour il sera un grand saxophoniste. Et le voici capturé par ce couple, englué dans leur vie en douce et ses secrets nocturnes, prisonnier de leur palais en ruine d’où il faudrait s’enfuir s’il n’était pas déjà sous l’hypnose de leur tentaculaire humanité…